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Mon avis sur Bleach Rebirth of Souls

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Sorti le 21 mars 2025 sur Consoles & PC, Bleach Rebirth of Souls est un jeu de combat ambitionnant de vous faire revivre les affrontements légendaires du manga, mais est-ce de qualité suffisante ?

 

Mon avis sur Bleach rebirth of souls :

 

 

Tout d'abord, je remercie Bandai Namco pour l'envoi du jeu sur PC

 

En tant que fan de longue date de Bleach, j’attendais avec impatience la sortie de Bleach: Rebirth of Souls sur PC. Développé par Tamsoft Corporation et édité par Bandai Namco Entertainment Inc., ce jeu de combat en 3D promettait de me replonger dans l’univers intense du manga et de l’anime. Cependant, après plusieurs heures de jeu, j’ai constaté que, malgré des intentions louables, plusieurs aspects du titre laissent à désirer.

 

Les voix japonaises originales sont bel et bien présentes, ce qui apporte une véritable valeur ajoutée à l’ensemble, notamment pour les puristes qui souhaitent retrouver l’authenticité et l’intensité des performances vocales de l’anime. Cette fidélité contribue à une immersion plus profonde dans l’univers de Bleach, où chaque cri de Bankai ou échange tranchant entre personnages résonne avec justesse.

 

Le mode Histoire, quant à lui, suit avec une grande fidélité la trame de l’anime. Il permet aux joueurs de revivre les moments clés de l'intrigue tout en prenant part à des combats emblématiques qui ont marqué les fans, comme Ichigo contre Byakuya ou encore les confrontations avec les Espadas. Des scènes narratives ponctuent ces affrontements, offrant un lien solide entre les séquences de gameplay. Cependant, malgré leur valeur nostalgique, la mise en scène de ces séquences manque parfois de souffle. Les animations sont parfois trop rigides ou figées, et l’absence d’un véritable dynamisme visuel peut atténuer l’intensité dramatique de certains passages pourtant cultes.

 

D’un point de vue esthétique, la direction artistique de Bleach est globalement très bien respectée. Du design des menus (ATH) aux effets visuels en combat, en passant par les filtres de couleurs ou les traits appuyés typiques du manga, tout est fait pour rappeler l’œuvre originale. La bande-son participe elle aussi à cette immersion. On y retrouve un savant mélange de musiques emblématiques issues de l’anime et de compositions originales. Certaines de ces nouvelles pistes surprennent même par leur ton volontairement décalé ou insolite, à l’image du thème musical excentrique qui accompagne l’activation du Shunkō de Yoruichi. Ce genre de choix audacieux peut diviser, mais il démontre une volonté de ne pas se contenter d’un simple copier-coller de l’œuvre de base.

 

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Dès les premières sessions de jeu, un constat s’impose : le manque de diversité dans les modes proposés se fait cruellement sentir. Le titre se concentre essentiellement sur des affrontements en solo ou en multijoueur local, sans réelle prise de risque dans la structure ou le rythme des parties. En dehors du mode Histoire et du mode Versus en local, les options pour les joueurs hors ligne sont presque inexistantes. Aucune mission secondaire, pas de défis spécifiques, ni de mode arcade ou de contenu annexe permettant de renouveler l’expérience. Cette pauvreté de l’offre finit par engendrer une sensation de lassitude très rapide, d’autant plus marquée chez les joueurs solo.

 

Cette faiblesse a un impact direct sur la rejouabilité. Une fois les principaux personnages maîtrisés et les attaques spéciales assimilées, les combats deviennent vite répétitifs, surtout en l’absence d’incitation à varier les styles de jeu ou à relever de nouveaux défis. En l’état, l’expérience s’épuise au bout de quelques heures à peine, ce qui est regrettable pour un jeu basé sur une licence aussi riche et dynamique que Bleach.

 

Côté multijoueur en ligne, le constat n’est guère plus réjouissant. L’absence d’un mode classé est un vrai manque pour les amateurs de compétition. Sans classement, il devient difficile d’évaluer sa progression ou de se mesurer à des adversaires de niveau équivalent. Cela nuit non seulement à l’équilibre des parties, mais aussi à l’envie de s’améliorer sur le long terme. À cela s’ajoute l’absence de crossplay, qui empêche les joueurs de différentes plateformes de s’affronter. Cette limitation fragmente la communauté, réduit les chances de trouver une partie rapidement, et freine l’émergence d’une scène compétitive vivante.

 

En somme, l’absence de mode classé et de crossplay constitue une double occasion manquée. Le potentiel était là pour proposer une expérience multijoueur solide, mais le manque de fonctionnalités essentielles laisse un goût d’inachevé, qui risque de faire fuir les joueurs les plus investis à moyen terme.

 

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Le mode Histoire, bien que présent et attendu par les fans, peine à convaincre. Dès les premières cinématiques, on sent un manque flagrant de dynamisme. Les dialogues sont souvent figés, se résumant à des échanges en champ/contrechamp sans véritable mise en scène. Les visages restent statiques, les expressions faciales sont limitées, et les animations des personnages sont réduites au strict minimum. Résultat : les moments censés être épiques ou chargés d’émotion tombent à plat. C’est d’autant plus frustrant que des jeux comme Naruto Shippuden: Ultimate Ninja Storm 4, pourtant sorti près d’une décennie plus tôt, parvenaient déjà à offrir une mise en scène bien plus spectaculaire et engageante. Ici, on a davantage l’impression de regarder un résumé illustré de l’anime qu’une réelle relecture interactive et soignée.

 

Côté gameplay, Bleach: Rebirth of Souls mise sur des mécaniques directement inspirées de son univers, notamment avec l’intégration des notions de Reishi (énergie spirituelle) et de Konpaku (âmes). Sur le papier, cette approche pouvait permettre une richesse de styles et de stratégies propre à chaque personnage. Dans les faits, cette promesse n’est que partiellement tenue. Les affrontements deviennent rapidement répétitifs, avec un système de combos extrêmement limité. La prise en main est immédiate, mais pas dans le bon sens : en moins de dix minutes, on a déjà l’impression d’avoir tout vu.

 

Concrètement, chaque personnage dispose de deux enchaînements principaux : un combo standard (‘☐☐☐☐’) et une variante plus puissante (‘△△’), que l’on peut conclure avec une touche spéciale (‘○’). Deux techniques spéciales sont disponibles par transformation (ou éveil), mais là encore, le manque de variété se fait cruellement sentir. Peu importe le personnage choisi, le schéma reste le même, sans réelle incitation à l’adaptation ou à l’expérimentation. Cette simplicité excessive nuit fortement à la profondeur stratégique, réduisant les affrontements à une boucle d’actions basiques vite lassante.

 

À cela s’ajoute une interface de combat particulièrement envahissante. Des textes géants s’affichent à l’écran à chaque action un tant soit peu importante, allant jusqu’à masquer parfois les personnages ou l’arène. Plutôt que de renforcer le côté spectaculaire, cet affichage surcharge visuellement les combats et nuit à la lisibilité. Quant aux effets visuels, ils manquent cruellement de variété : les animations de coups spéciaux sont souvent recyclées d’un personnage à l’autre, ce qui contribue à la sensation de redondance.

 

En résumé, entre une narration plate et un système de combat trop simpliste pour maintenir l’intérêt sur la durée, Bleach: Rebirth of Souls semble rater l’occasion de traduire toute la richesse et l’intensité de son univers dans une expérience de jeu mémorable.

 

Conclusion :

 

À peine lancé, Bleach: Rebirth of Souls déçoit par un choix incompréhensible : l'absence totale du dernier arc du manga, pourtant l’un des plus attendus et des plus riches en termes de personnages, de combats et d’enjeux narratifs. Ce manque majeur laisse un goût amer, comme si le jeu avait été volontairement amputé pour mieux vendre une future extension ou une suite. Difficile, dans ces conditions, de ne pas y voir une opération opportuniste plus qu'une véritable lettre d'amour à l’œuvre de Tite Kubo. Le titre donne davantage l’impression d’un produit calibré pour capter les fans nostalgiques — et leur porte-monnaie — plutôt qu’une proposition ambitieuse et aboutie dans le paysage des jeux de combat.

 

Sur le fond, Rebirth of Souls souffre de tares structurelles : un système de combat simpliste au possible, qui montre toutes ses limites en quelques minutes, et une pauvreté affligeante en matière de modes de jeu. Une fois le mode Histoire (peu inspiré) terminé et quelques combats en local effectués, il ne reste que le multijoueur en ligne… lui-même dépourvu de crossplay et de mode classé. Autant dire que l'expérience s'essouffle à grande vitesse, faute de carburant.

Il faut tout de même saluer la présence des doublages officiels japonais, un détail important pour les puristes, qui permet de retrouver les voix emblématiques des personnages, gage d’immersion pour les plus fans. Mais cela ne suffit pas à masquer les nombreuses carences du jeu. C’est mieux que rien, certes — mais dans le contexte d’un jeu portant l’héritage d’une licence aussi culte que Bleach, on était en droit d’attendre bien plus.

 

Au final, à moins d’être un fan absolu prêt à fermer les yeux sur toutes les limites de gameplay et de contenu, Bleach: Rebirth of Souls ne parvient pas à convaincre. Quelques heures suffisent pour en faire le tour, et l’envie d’y revenir s’efface aussi vite qu’un Hollow vaincu par un Getsuga Tensho.

 
 


02/04/2025
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