Mon avis sur The DioField Chronicle
Square Enix, très prolifique en cette fin d’année, nous propose The DioField Chronicle, un RPG Tactique qui s’appuie sur un système de combat en temps réel baptisé « Real Time Tactical Battle » (RTTB). La démo m’avait plutôt rassuré sur ce système qui semblait plus destiné au couple clavier/souris et c’est donc avec curiosité que je me suis attaqué au titre.
Merci à l'agence LU 6.1 et Square Enix pour l'envoi d'un code PS5 du jeu.
Un titre droit dans ses bottes
Coté scénario rien de très original. L’île de Diofield, gouvernée par différentes familles, est l’unique source du précieux Jade, ressource essentielle à l’utilisation de la magie. Convoité par l’Empire, l’indépendance de Diofield se trouve alors menacée. Des groupes de mercenaires prêts à en découdre avec l’Empire sont alors constitués afin de préserver Diofield. Vous faites partie des Renards Bleus, un groupe de l’ombre devant mener à bien certaines missions pour contrecarrer l’Empire. Le titre n’est pas forcément très bavard (ouf) mais le lore, les enjeux et les motivations des personnages, sans être inoubliables, sont assez intéressants. Les notes que l’on peut consulter au sein de la bibliothèque méritent que vous vous attardiez dessus pour enrichir un peu les scénettes qui introduisent les missions. Sérieux dans son ton, The Diofield Chronicle ne traine pas non plus en longueur ce qui est très appréciable. Les missions, 15 minutes pour les plus longues, s’enchainent à un bon rythme et les briefs/debriefs ne s’éternisent pas non plus. Alors effectivement rien de très original dans son histoire, pas de méchant qui marque réellement, mais le titre se laisse suivre, sans fioritures.
Un gameplay intéressant
Quatre personnages constitueront votre groupe de combat, épaulés par quatre supports qui viendront leur ajouter certaines compétences ou même se substituer au guerrier principal. Quatre, cela peut paraître peu mais compte tenu du coté temps réel des combats, il n’en aurait pas fallu plus pour demeurer jouable (sur consoles). Vous pouvez déplacer vos unités de manière unitaire ou en groupe suivant le chemin qui vous établirez (deux changements de direction possible). Cela demande un petit temps d’adaptation pour ne pas vous retrouver bêtement coincé par un élément du décor mais cela s’avère assez efficace même à la manette. Après quelques batailles, vous aurez maitrisé le déplacement de vos unités et les spécificités de vos combattants. Là aussi du très classique, avec des mages et des archers qui frappent à distance mais qui sont plus faible face aux dégâts et des lanciers et manieurs de dagues/épées plus efficaces au corps à corps. A noter également la possibilité d’effectuer des invocations telles Bahamut qui vous permettront d’effectuer des frappes puissantes ou au contraire soigner vos troupes.
Et c’est là que le titre finit par montrer quelques limites. Comme dans beaucoup de RPG stratégiques, vous finirez par reproduire inlassablement les mêmes tactiques lors de vos combats. Isolez un petit groupe d’adversaires pour les éliminer puis vous consacrer au prochain. Les objectifs des missions se résumant le plus souvent à éliminer tous les ennemis, une certaine monotonie finit par s’installer. Alors même si le titre tente parfois d’ajouter quelques éléments supplémentaires comme des barricades ou des canons, les batailles se ressemblent forcément un peu trop et on en vient à regretter que l’environnement n’ait pas de réelle influence sur le déroulement des combats pour ajouter un peu de stratégie à un titre qui finit par en manquer.
N’allez cependant pas croire que le titres est facile. Si les premières missions font plus effet de tutoriel prolongé, on se rend vite compte qu’il va falloir venir bien préparé sur le champ de bataille. C’est pour cela qu’il ne faut pas négliger le second aspect du titre, les phases de préparation. Dans votre camp de base, vous aurez le loisir de développer marchand, armes, compétences, invocations et magie etc….Chaque aspect nécessitera des ressources, que ce soit de l’or ou encore des minerais, obtenus en récompenses des combats, en ouvrant des coffres présents sur le champ de bataille ou encore en réalisant certains objectifs (ne pas perdre d’alliés, finir la bataille en moins de X minutes…) Vous aurez même l’occasion d’effectuer des quêtes annexes pour alimenter vos ressources car les coûts nécessaires à votre évolution peuvent vite s’avérer importants.
Un titre austère visuellement parlant
Il faut avouer que les concept arts signées Isamu Kamikokuryo (FF XII, FF XIII) ou encore le character design des personnages originaux par Taiki (Lord of Vermilion III, IV) sont extrêmement soignés et donnent une certaine classe au titre. Ce qui a tendance à créer un paradoxe avec le coté générique du titre en cours de jeu. On se rend vite compte que le titre a bénéficié d’un budget modeste qui rend The Diofield Chronicle somme toute assez moyen visuellement parlant. Les décors manquent de charme (certains diront datés), les personnages sont atteints du syndrome de la marionnette dans les phases de camp et la caméra nous joue parfois quelques tours en plein action. Comme en de nombreuses occasions, si vous accrochez à l’histoire et au gameplay, ces aspects passeront alors en second plan et l’aventure que propose The Diofield Chronicle vaut la peine d’être vécue.
Soulignons également que les compositions de Ramin Djawadi et Brandon Campbell, connus pour leur travail sur Game of Thrones, sont plutôt réussies et collent parfaitement au titre.
Malheureusement pour lui, The DioField Chronicle arrive dans une période assez chargée et sera en compétition avec d’autres titres, y compris du même éditeur, sur une courte période. La lutte risque d’être difficile, pourtant ce dernier a de beaux atouts à faire valoir. Certes le titre n’est pas des plus aguicheurs esthétiquement parlant, mais il compense ceci par un système de jeu plutôt réussi que l’on a pas forcément l’habitude de voir sur console. Un titre à essayer avec curiosité et on ne peut qu’encourager Square Enix à proposer des titres qui s’éloignent un peu de leurs têtes de gondole habituelles.
Conclusion
The Diofield Chronicle est l'exemple même des titres à budget limité que j'affectionne. Alors certes le titre n'est pas des plus jolis, l'animation est assez rigide, la caméra capricieuse et la stratégie au final limitée. Mais on passe tout de même un agréable moment en sa compagnie, sans fioriture, ni superflu. Le titre propose un bon challenge et une fois le système de jeu assimilé, des batailles assez prenantes. Un titre à conseiller aux plus curieux, aux amateurs de petits jeux avec une âme, qui devraient trouver en The Diofield Chronicle un petit vent de "nouveauté" bienvenu.
Les plus :
- Un gameplay que l'on ne voit pas souvent sur console
- Un scénario mature, sans trop de blah blah
- Une jolie bande son
- Un titre qui offre du challenge
- Des missions courtes
Les moins :
- Ce n'est pas très joli
- Les missions se suivent et se ressemblent
- La stratégie somme toute limitée
14/20
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