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Disponible depuis le 27 janvier, aujourd'hui je vous donne mon avis sur Dead Space Remake.

Je remercie l'agence Reset PR & EA pour l'envoi d'une clé du jeu.

Le test : 

En 2008, Electronic Arts a fait trembler la Terre. L’arrivée d’un nouveau jeu d’horreur au nom de Dead Space venait transformer le genre tel que nous le connaissions. Non seulement la peur venait s’emparer des joueurs grâce à son rythme bien maitrisé mais aussi de nouvelles mécaniques qui ont apporté beaucoup dans le domaine, notamment le démembrement. Le jeu fut un tel succès que l’on a eu droit à des suites, des variations, des livres et des films d’animation. Cependant, comme c’est souvent le cas pour les séries à succès, le citron a peut-être été trop pressé et Dead Space a été mis de côté. Dix ans plus tard, EA Motive tente le grand coup : redonner ses lettres de noblesse au commencement avec un remake. Est-ce trop peu trop tard pour Isaac Clarke ou la chair de poule sera au rendez-vous ?

Pour ceux qui ne se rappellent pas du scénario, un petit retour en arrière s’impose. On incarne Isaac Clarke, un ingénieur travaillant pour la Concordance Extraction Corporation. Il se porte volontaire pour une intervention d’urgence sur le USG Ishimura, vaisseau dont la fonction est d’extraire des matériaux sur des météorites et autres astres de l’espace. Par la même occasion, cela lui permettra de voir Nicole, sa conjointe qui travaille sur le Ishimura. Alors que lui et l’équipage arrive à bon port, ils sont incapables d’entrer en communication avec qui que ce soit. Ils ne sont pas encore au courant, mais c’est le début de l’enfer pour chacun d’entre eux…

Il semble évident qu’une des plus grandes inspirations pour Dead Space est le film Event Horizon. Se retrouver dans l’espace infini, sur un vaisseau dans lequel des horreurs se pointent dans toutes les directions, c’est exactement ce que l’on va vivre durant notre aventure. Il devient facilement impressionnant et épeurant de s’imaginer toute la grandeur qui se trouve devant nos yeux quand on est dans l’espace. Mais c’est aussi une frayeur immense de s’imaginer prisonnier dans un navire spatial. Si vous n’avez jamais eu la chance de faire la première version, vous serez gâtés par une excellente histoire tragique. Pour ceux qui y ont déjà goûtés, vous ne serez pas en reste.

Je l’admets d’emblée, je ne suis pas le plus grand amateur de jeux d’horreur. En fait, tout ce qui concerne ce genre, que ce soit vidéoludique ou cinématographique, vient habituellement avec un non catégorique. Cependant, Dead Space a toujours éveillé un intérêt en moi, sans doute en raison de sa thématique science-fiction. À l’époque, j’avais adoré le premier et le deuxième (pas le troisième, comme bien des gens). Est-ce que le fait d’avoir joué à l’original me donne un avantage sur son remake ?

Je ne peux vous dire le nombre de fois où j’ai dit la phrase suivante : il y a un ennemi qui s’en vient, je le sais, je m’en rappelle. Pour finalement me rendre compte que la mémoire est une faculté qui oublie. Il m’est arrivé d’avoir raison mais je crois que c’est plus un coup de chance qu’un vrai souvenir. Tout cela pour dire que le remake en est un de A à Z. EA Motive a fait un travail titanesque pour donner à ceux qui ont déjà fait le jeu plus d’une fois une véritable raison de jouer à celui-ci. À commencer par les graphiques. Refonte visuelle complète, le jeu est vraiment magnifique. On constate tous les petits détails qui ont été scrupuleusement observés afin de donner une immersion totale aux joueurs. Que ce soit par les messages qui sont inscrits sur les murs (pas des lettres d’amour, croyez-moi), la lumière tamisée mais pourtant présente, les nombreux écrans d’ordinateur, le jeu regorge de vie. Drôle à dire pour un jeu dans lequel on sème la mort.

Malgré que le scénario original reste le même, les développeurs ont cru bon ajouter de nouveaux éléments. Par exemple, il y a maintenant des missions secondaires dans le jeu. Ces missions surviennent à des moments différents du jeu et peuvent être faites ou non, selon votre plaisir. Bien sûr, dans un jeu comme celui-ci, je vous suggère fortement de les faire. Premièrement, afin de prolonger votre plaisir sur le Ishimura mais aussi pour l’expérience dans son ensemble. Je dois cependant admettre que j’ai déjà tenter de faire une de ces missions et rendu à un endroit, je ne pouvais continuer mon chemin. Frustrant quand on sait que les munitions sont limitées.

Comme mentionné au départ, Dead Space est arrivé sur le marché avec plusieurs nouveautés qui ont marqué les joueurs. Le plus mémorable est sans aucun doute le fusil de départ, une arme qui nous permet de tirer à la verticale et à l’horizontale. Pourquoi? Parce que le concept unique de Dead Space est de démembrer les ennemis. Tirer à la tête n’est pas suffisant contre les monstres du jeu, il y a de forte chance qu’ils continuent leur chemin si vous faites cela. Il faut donc viser les membres afin de les empêcher de progresser vers vous.

Au-delà de cette arme, vous aurez un petit arsenal à votre disposition durant votre quête qui devrait durer moins de 15 heures en moyenne. Que ce soit un fusil d’assaut, un lance-flamme ou autres, chacun procure une sensation différente lors de leur utilisation et c’est tant mieux. Cela fait varier la dynamique et la stratégie que l’on doit déployer devant la menace. Surtout que pour ajouter à la terreur, il nous arrive de ne plus avoir de munitions. La peur s’empare si rapidement de nous lorsque cela arrive…

Afin d’améliorer notre puissance, chaque arme ainsi que notre combinaison auront un arbre de compétence. En amassant des points de compétence un peu partout, il sera possible de renforcir selon notre bon vouloir notre équipement. Mais ce n’est pas tout! Le joueur dispose également de la strase et de la télékynésie. Alors que le premier permet de ralentir l’action (ennemis ou autres), le deuxième permet de soulever des objets. Pourquoi ne pas utiliser ceux-ci comme munition? Il faut parfois être inventif dans sa façon de se défendre.

Évidemment, avec la combinaison et l’espace, comment ne pas vouloir se sentir comme un astronaute? C’est-à-dire en apesanteur, en train de flotter tout doucement? C’est pourtant quelque chose que l’on peut faire dans Dead Space. Bon, il ne s’agit pas d’une petite promenade tranquille mais tout de même.

À plusieurs reprises dans le jeu, on se trouve à devoir se déplacer dans les airs, avec un propulseur pour nous déplacer. Ces moments sont vraiment marquants et rendent le jeu encore plus immersif. Il y a aussi des moments dans lesquels nous sommes dans l’espace, le CO2 se faisant de plus en plus rare et la panique prend alors le dessus. Parce que si vous croyez que les monstres du vaisseau sont la seule menace, détrompez-vous immédiatement. Avoir l’impression que l’on va suffoquer et mourir par la même occasion est terrifiant et le jeu nous le fait réaliser régulièrement. Effrayant.

À cela s’ajoute la combinaison d’Isaac. On le sent, notre héros n’a pas la plus grande mobilité dans ses déplacements en raison de cette combinaison, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur étant le réalisme qui s’ajoute dans nos déplacements et le poids qui l’accompagne. Le pire étant…exactement la même chose. Parce qu’en raison de cette combinaison et de l’environnement dans lequel il se retrouve, Isaac se déplace de manière assez carrée. Il arrive donc que l’on frustre parce qu’il ne tourne pas assez rapidement, qu’il ne court pas assez vite, etc. Cela ajoute au réalisme mais si vous êtes une personne qui est effrayée facilement, vous aurez peut-être un peu de difficulté avec cet élément.

Je crois en avoir fait assez l’étalage, Dead Space est particulièrement beau et réussi esthétiquement. Mais au-delà de cela, qu’est-ce que ça prend pour qu’un jeu d’horreur fonctionne à merveille? Les sons qui viennent avec! Et s’il y a quelque chose qui m’a marqué lors de mon aventure, ce sont les multiples bruits qui prennent vie durant nos déplacements. Constamment, on entend des voix, des bruits ambiants et terrifiants qui font en sorte que notre progression n’est pas aussi rapide qu’elle pourrait l’être. On prend notre temps et on avance tranquillement en raison du moindre petit son qui pourrait nous faire sursauter. J’ai rarement eu autant l’impression d’être dans un jeu que dans Dead Space en raison de cet aspect. Évidemment, il est inutile de vous dire qu’il vous faut un casque afin de vivre l’expérience maximale. Cela en vaut la peine.

Conclusion :

Dans les dernières années, nous avons eu droit à des remake de très grandes qualités. Maintenant, il faudra compter Dead Space dans ce lot. L’oeuvre original a été respecté et on y a ajouté plus que ce que le client demande. La peur est toujours au rendez-vous dans un environnement glauque, effrayant et stressant. Les sons qui nous accompagnent sont envahissants et donnent l’impression qu’une menace pourrait surgir à tout moment. Et Isaac a enfin le don de la parole! Si vous êtes un amateur de la série, il serait absurde de passer à côté. Si vous ne l’avez jamais essayé, vous aurez le privilège de vivre une expérience unique. Il ne reste plus qu’à espérer que EA Motive continue sur cette lancée et nous offre une éventuelle suite. Ce n’est pas mon sommeil qui va les remercier pour cela.

Les plus : 

• Respect de l'oeuvre originale tout en ajoutant des éléments intéressants
• Isaac a trouvé le don de la parole, ce qui rend les conversations plus cohérentes
• Graphiquement spectaculaire
• L'audio a été travaillé avec attention pour une sensation de terreur extrême

lES MOINS :

• Des enjeux occasionnels concernant les missions secondaires